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The wolf continues to explore new territories in France
Facts
The presence of the animal has been officially attested in Seine-Maritime, where it had disappeared for more than a century. Although the species remains mainly concentrated in south-eastern France, individuals regularly venture to other regions.
The wolf returned to France from the south. It continues its ascent to the north. Experts from the French Office for Biodiversity (OFB) have confirmed the presence of one of these predators in Seine-Maritime, after attacks on sheep in the Mesnières-en-Bray area, about thirty kilometers away. of Dieppe. The first “suspicions” dated back to April. “By checking our information with the gendarmes, we think that this wolf was already there in November”, specifies Cyril Teillet, in charge of the file at the Departmental Directorate of Territories and the Sea of Seine-Maritime.
INFOGRAPHIC – The wolf continues to explore new territories in France
This is the first for more than a century in this department and a unique case to date in Normandy, although traces of the animal have already been observed nearby. In 2017, agents from the National Hunting and Wildlife Office, an organization now part of the OFB, had attested to the passage of “canis lupus” in the neighboring Somme, far from the Mercantour where it officially made his return to France in 1992, coming from Italy.
The phenomenon of dispersion
This phenomenon of “dispersion” is known to specialists. As the births in the packs progress, isolated individuals leave them to find new territories. “That a wolf is in Seine-Maritime is not surprising, it is an animal used to walking around”, comments Jean-François Darmstaedter, president of the Ferus association which campaigns for protection and conservation of the wolf, the lynx and the bear. “They are opportunistic and can travel great distances,” he adds.
For example, the association manager recounts that a wolf equipped with a radio collar in Florence in Italy was spotted in the Mercantour, before returning to the outskirts of the Tuscan city. “The wolf looks for quiet places, with potential preys,” he continues. The Aisne and the Ardennes, for example, have probably been visited occasionally by the large carnivore. Herd attacks have also been found in Burgundy, especially in Nièvre.
It really is a homecoming for this discreet, adaptable and intelligent animal. Eradicated in 1937, with the death of the last “French” gray wolf in Limousin, the species originally occupied all the countryside of the country, Normandy included. “Packs remained in the Dieppe sector until 1880,” recalls Jean-Marc Moriceau, who published Le loup en Normandie in 2019 (Orep Éd.).
The historian points out that wolves were also found in the same forest, bordering Seine-Maritime and the Somme, where one of their congeners is currently roaming. They attacked the sheep, but also calves, heifers and foals. “There were a lot of attacks between 1830 and 1850,” he says. The stories are quite comparable with what is happening in the Alps today. “
“An individual can very well come and go”
This does not mean, however, that the wolf is in the process of establishing itself “permanently” in Seine-Maritime, insists Cyril Teillet. “An individual can very well come and go, and no longer give a sign of life,” confirms Jean-François Darmstaedter. The National Biodiversity Office thus speaks of a “permanent presence zone” (ZPP) only when signs of presence are noted during a period of two years.
Can a wolf cohabit with a man?
Likewise, despite a steady increase in their numbers – there are currently 580 compared to 430 two years earlier – the wolves have not recolonized all of France. Despite rumors and testimonies, their return to Île-de-France, at the gates of Paris, has not been proven, for example, and the effect


Les faits
La présence de l’animal a été officiellement attestée en Seine-Maritime, d’où il avait disparu depuis plus d’un siècle. Même si l’espèce reste majoritairement concentrée dans le sud-est de la France, des individus s’aventurent régulièrement dans d’autres régions.
Le loup est revenu en France par le sud. Il continue sa remontée vers le nord. Les experts de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont confirmé la présence de l’un de ces prédateurs en Seine-Maritime, après des attaques sur des ovins dans le secteur de Mesnières-en-Bray, à une trentaine de kilomètres de Dieppe. Les premiers « soupçons » dataient d’avril. « En recoupant nos informations avec les gendarmes, on pense que ce loup était déjà là en novembre », précise Cyril Teillet, chargé du dossier à la Direction départementale des territoires et de la mer de Seine-Maritime.
INFOGRAPHIE – Le loup continue d’explorer de nouveaux territoires en France
Il s’agit d’une première depuis plus d’un siècle dans ce département et d’un cas unique à ce jour en Normandie, même si des traces de l’animal ont déjà été observées à proximité. En 2017, les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, un organisme aujourd’hui intégré à l’OFB, avaient attesté du passage du « canis lupus » dans la Somme voisine, bien loin du Mercantour où il a officiellement fait son retour en France en 1992, en provenance d’Italie.
Le phénomène de dispersion
Ce phénomène de « dispersion » est connu des spécialistes. Au fur et à mesure des naissances au sein des meutes, des individus isolés les quittent pour dénicher de nouveaux territoires. « Qu’un loup se trouve en Seine-Maritime n’a rien d’étonnant, c’est un animal habitué à se balader », commente Jean-François Darmstaedter, président de l’association Ferus qui milite pour la protection et la conservation du loup, du lynx et de l’ours. « Ils sont opportunistes et peuvent parcourir de grandes distances », ajoute-t-il.
À titre d’exemple, le responsable associatif raconte qu’une louve équipée d’un collier émetteur à Florence en Italie avait été repérée dans le Mercantour, avant de revenir aux abords de la cité toscane. « Le loup cherche des endroits tranquilles, avec des proies potentielles », poursuit-il. L’Aisne et les Ardennes ont par exemple été probablement visitées de manière occasionnelle par le grand carnivore. Des attaques de troupeaux ont aussi été avérées en Bourgogne, notamment dans la Nièvre.
Il s’agit en fait d’un retour aux sources pour cet animal discret, adaptable et intelligent. Éradiquée en 1937, avec la mort du dernier loup gris « français » dans le Limousin, l’espèce occupait originellement toutes les campagnes du pays, Normandie y compris. « Des meutes se sont maintenues dans le secteur de Dieppe jusqu’en 1880 », rappelle Jean-Marc Moriceau, qui a publié Le loup en Normandie en 2019 (Orep Éd.).
L’historien souligne que des loups se trouvaient d’ailleurs dans la même forêt, limitrophe de la Seine-Maritime et de la Somme, où un de leurs congénères rôde actuellement. Ils s’en prenaient aux brebis, mais aussi aux veaux, génisses et poulains. « Il y a eu beaucoup d’attaques entre 1830 et 1850, précise-t-il. Les récits sont assez comparables avec ce qui se passe aujourd’hui dans les Alpes. »
« Un individu peut très bien venir et repartir »
Cela ne signifie pas pour autant que le loup est en train de s’installer « durablement » en Seine-Maritime, insiste Cyril Teillet. « Un individu peut très bien venir et repartir, et ne plus donner signe de vie », confirme Jean-François Darmstaedter. L’Office national de la biodiversité parle ainsi de « zone de présence permanente » (ZPP) uniquement quand des indices de présence sont relevés durant une période de deux ans.
Le loup peut-il cohabiter avec l’homme ?
De même, malgré une augmentation régulière de leurs effectifs – ils seraient actuellement 580 contre 430 deux ans auparavant –, les loups n’ont pas recolonisé toute la France. En dépit des rumeurs et des témoignages, leur retour en Île-de-France, aux portes de Paris, n’est par exemple pas prouvée, et les effec
via INFOGRAPHIE – Le loup continue d’explorer de nouveaux territoires en France